(d’après Ulysse, Ridan)

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,

Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,

Et puis est retourné, plein d'usage et raison,

Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village,

Fumer la cheminée et en quelle saison ?

La la la

Mais quand reverrai-je, de mon petit village,

Fumer la cheminée et en quelle saison ?

Reverrai-je donc un jour, la chaleur du pays,

Les goyaves et les mangues, mon grand jardin fleuri,

Le balcon sur la rue, la cour où je jouais,

Les marchés que j’aimais, la chambre où je dormais ?

La la la

Mais quand reverrai-je, de mon petit village,

Fumer la cheminée et en quelle saison ?

Jamais je n’oublierai tous ceux que j’ai laissés

Ma famille, mes amis, mon petit chat Roger,

Les voisins d’à côté, mes profs préférés,

Mon équipe de Handball, et tous ceux que j’aimais,

La la la

Mais quand reverrai-je, de mon petit village,

Fumer la cheminée et en quelle saison ?

Mais quand reverrai-je ?